Les Chants du Chevalier Errant (poèmes)

Publié le par Aelghir

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La belle dame sans merci   de Sir Frank Dicksee


POUR SARAH



Je garde en souvenir chacune de tes larmes,
Tes sourires aussi sont pour moi autant d'armes
Qui percent ma cuirasse et ravivent mon coeur
Que je croyais défait sous la faux du malheur.



La soie de tes cheveux me revêt de douceur
Et mon corps s'incendie à leur fière rousseur.
Je me noie sans regret dans l'eau de ton regard
Que tu lèves sur moi jusqu'à me rendre hagard.



De tes lèvres le miel adoucit ma fureur.
Pour la première fois j'éprouve de la peur,
D'être seul à nouveau en de tristes errances,
Car tu m'as enseigné de l'amour les plaisances.



Et je veux ignorer qui tu fus avant moi
Quand un autre que moi provoquait tes émois.
Car tu es née, Sarah, le jour où je te vis
Lorsque d'un seul regard tu me rendis la vie.


 

 


SARAH TOUJOURS



Entre tes mains, Sarah, je ne suis qu'un enfant
Qui découvre, ébloui, les délicieux tourments
D'un amour infini qui défie la raison.
La cage de tes doigts met mon coeur en prison.
Ta bouche sur la mienne en est la douce clé.
Je suis fou, je le sais mais ainsi je me plais.
Enivré de baisers, à toi je m'abandonne
Avec la même ardeur que, à moi, tu te donnes.
Je sais aussi, Sarah, qu'un tel bonheur se paie
Mais ta guerre est la mienne au mépris de ma paix.






SARAH PLUS JAMAIS




A mon côté l'épée, et sous moi un cheval,
Il n'y a rien que je crains, ni le bien, ni le mal.
Qu'ai-je à faire de foi, qu'ai-je à faire d'un toit ?
Je pars vers le hasard, ma vie ce n'est plus toi.
La tienne est à la Cour, je reprends mes errances,
Ce n'était pas si mal, et la désespérance
Sera mon épousée sans surprise et fidèle
Jusqu'au jour où la mort me coupera les ailes.




 

SARAH ADIEU





Rouge, coule mon sang et s'écoulent mes jours
Derrière mes yeux clos. Un improbable amour,
Un regard attendri qui toujours m'émerveille,
Un sourire attristé sur des lèvres vermeilles
M'ont pour toujours lié, entrelaçant mon coeur
À la soie des cheveux de mon amante en fleur.
Pour elle, à genoux, abîmé en prière,
Je verserai ce sang dont elle est héritière.
Ces filets purpurins sur la pierre si blanche
Ecrivent mon destin. Que jamais je ne flanche !

Publié dans Poèmes

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G
Oh chevalier, comme vous êtes courtois ! <br /> Vos errances, vos obligations priment sur tout...<br /> Plus sérieusement, votre poésie nous ramène à des temps reculés... <br /> Très agréable de vous lire...<br /> Je reviendrai.<br /> MG
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