Poème : Un Orage d'été
Un orage d'été éventre la chaleur,
La griffe d'un éclair imprime sa lueur
Au ventre boursouflé des incertains nuages.
Sous le dais endeuillé, je raille les présages.
Sur ma face affrontée, l'abîme d'eau déverse
Ses pleurs comme du sang, consolation perverse
Où noyer ma folie, taire mon repentir.
Du tonnerre, la voix ne cesse de mentir.
Il parle de courroux et d'un sujet de plainte.
Qu'il gronde tout son soul, je n'en ai nulle crainte.
Dans les vents déchaînés, je clame mon défi.
J'atteste, tête nue ; aucun toit ne m'abrite
Peut-être un dieu là-haut de ma morgue s'irrite.
Sa fureur me foudroie, son feu me purifie...