Poème : Impitoyable
Est-ce toi que je vis, debout dans le soleil ?
Tu plongeais tes regards aux sources de l'abîme.
Tel un feu dévorant que la fureur anime,
Tu jugeais sans pitié mes injustes pareils.
Tu plongeais tes regards aux sources de l'abîme.
Tel un feu dévorant que la fureur anime,
Tu jugeais sans pitié mes injustes pareils.
Frissonnant, je scrutais ton front couronné d'astres.
Dans les lettres de fiel gravées sur ton visage,
Je lus avec effroi ton nom le plus sauvage,
Celui qui fit trembler du monde les pilastres.
Mon souffle pantela, mon cœur cessa de battre.
Tu devenais pour nous le plus cruel des pâtres.
Je tombai à genoux et mangeai la poussière.
Mes yeux enténébrés crépitaient de douleur.
Mais le triomphe amer qui m'arracha des pleurs,
Ce fut sur l'accompli l'absence de prières.