Poèmes : Chants des pendus

Publié le par Aelghir

 

   Chant des pendus                               

 

                           CORDES

                     

Quand l'heure sonnera, quand viendra l'échéance,
Ne versez pas de pleurs sur notre déchéance.
Nous avons persisté en vaines tentatives
Mais un juge a tronqué nos destinées hâtives.
De la corde, à nos cous, le mortel frôlement
Nous suspendra d'un coup, gigotant drôlement !



 

  (Pisanello)

 

 

                                  ECOUTE

                      

Ô toi qui es dans la détresse
Qui t'accordera la sagesse ?

Tais-toi, ne parle pas sans cesse,
Ecoute-moi, hais la paresse,
Cultive le discernement
Pour savoir qui dit vrai, qui ment.
Plonge tes regards dans la loi.
Vers les hommes de bon aloi,
Dirige-toi sans hésiter.
Acquiers la perspicacité.

Le mauvais monte vers sa mort,
Qu'importent regrets et remords...

La sagesse te garde en vie.
Aux sots ne porte pas envie
Et ne te laisse pas séduire
Par ceux qui toujours veulent nuire.
Du droit chemin ne dévie pas.
Résiste aux funestes appâts
Du gain injuste et désastreux.
Ecoute et tu seras heureux,
Les sentences d'un vieux brigand
Jadis brutal et arrogant.
Quand je guettais les innocents
Et par plaisir versais le sang
Je raillais la connaissance,
Je me targuais de l'excellence
De mes choix et de mes conseils.
Ils sont meilleurs, fais-en ton miel,
Ceux qu'aujourd'hui je te dispense.
Et je te parle d'expérience.
Ecoute ma voix sans attendre

 

Car tout à l'heure on va me pendre.

Publié dans Poèmes

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C
Mes rimes sont mes traits dessinés... Ils glissent avec la fluidité de l'eau, des mots...<br /> "Tais-toi ne parle pas sans cesse ... Ecoute ..."<br /> ainsi pourrons-nous retrouver notre authenticité.<br /> Et si cultiver le discernement résidait dans cette recherche de l'essentiel ou le mauvais n'est que le bien en transformation, où tout n'est fait que de passages successifs en éternelles transformations, où le Nouveau nous attend au détour du chemin ?
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S
Au bout du fil je me balance <br /> Les yeux ouverts de tant d’attente <br /> Au bout du fil le long silence <br /> Et le bruit de mes vertèbres dissonantes <br /> <br /> Je suis là, paisible et sereine <br /> Le vent m’accroche à son haleine <br /> <br /> Au bout du fil je me tortille <br /> Au gris de mes paupières plissées <br /> Au bout du fil ma destinée <br /> Et le cri du rêve encore avorté <br /> <br /> Tu me regardes, je te souris <br /> Ma langue violette te fascine <br /> O destin, ô mon cœur brisé <br /> <br /> Au bout du fil, une fois de trop <br /> Le silence - seul - répondait. <br /> <br /> Je ne suis pas sûre d'avoir réussi l'alignement.. si tel était le cas, merci de supprimer mon message !<br /> et merci aussi d'être passé sur ma page.
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A
<br /> Poème... accrocheur ! <br /> Félicitation<br /> <br /> <br />
M
joli joli
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A
<br /> <br /> <br /> <br /> L'homme pèche<br /> Puis, pendu, sèche.<br /> Prends ta bèche<br /> Ou pars à la pêche.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
H
une fois la mort venue<br /> les malheureux pendus,<br /> s'ils n'ont pas eu de chance, <br /> n'auront plus de soucis!<br /> C'est du moins ce qu'on pense <br /> quand on quitte la vie.<br /> <br /> je découvre ton blog et il y a mille et une choses interessantes, dans tous les domaines.<br /> bravo<br /> hanternoz
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A
<br /> Merci pour ce petit poème ! Et merci pour ton appréciation.<br /> <br /> <br />
A
Ca m'arrive... selon l'humeur.
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