Naufrage (tableau et poème)
(Article modifié)
A l’horizon sabré par l’obscure tourmente
Brassant les vertes eaux, j’entrevois le vaisseau
Qui en ses frêles flancs, amène mon amante
Jusqu’au creux de mes bras tel un tendre berceau.
Les cieux désordonnés hurlent et se lamentent
Et la fragile nef, sous les sombres vousseaux
Des funestes nuées, se brise et se fragmente,
Unissant bois et corps aux gouffres abyssaux.
Le précipice amer frangé d’écume blême
Sera le vain tombeau de la dame que j’aime
Puisque les dieux envient un bonheur sans partage.
Au sommet de ma tour, ma raison fait naufrage.
Tel l’alcyon éperdu, j’effleurerai les vagues
Cherchant sa douce main pour y passer la bague.
Acrylique (70 x 60)