Poème : Parfums
Pour répondre sans ironie à Lee Rony qui m'écrit que la lune est une amie pour le vagabond,
- Exact ! Mais ne rend-elle pas fou, ne dit-on pas "lunatique" ?
Donc voici un poème composé aujourd'hui pendant un surveillance de concours de prof des écoles. (hé hé)
PARFUMS
De l’astre blanc les rais scarifient la lagune
Ses os nus et mouvants trahissent la noirceur
Des eaux envenimées où le sombre passeur,
Sarcastique nocher, moque mon infortune.
A travers les déserts et les seins blonds des dunes,
J’ai erré et rêvé à d’absurdes douceurs.
Plaignant l’éloignement des étoiles mes sœurs,
J’ai déchiré mon cœur à d’invisibles runes.
Au bord des océans et des mers intérieures,
J’ai trouvé l’ambre gris et le baume odorant
Au prix de mes années et d’un possible ailleurs.
Mais la lune a brûlé mes yeux écarquillés,
Ses vénéneux baisers ont à jamais lié
Aux rives du Léthé un éternel orant.